Dimanche 04 juin jour de la fête des mères, Catherine et Didier nous invitaient à Pabu pour un départ de nos 31 équipages en direction du pays Quintinais.
Pour nous requinquer, au nom de la municipalité, Mr François le Bras adjoint et ses collègues nous invitaient à partager un petit café et ses biscuits avant de braver les vents d'Est matinaux.
Top départ à 10h après les consignes traditionnelles et le résumé des étapes de la journée concoctées par nos organisateurs.
Contact! moteur ! et on roulait vers l'ancienne N 12 longeant, jusqu'au "Châtè" en gallo, la 4voies Brest Paris.
A droite toute à la gare ! et la D7 vers Quintin, on pouvait alors lâcher les chevaux... n'oubliez pas de freiner à "la Gravelle" ! non, on n'est pas à l'entrée de l'autoroute ! mais à gauche, direction le "Foeil" et son château.
Grosse farce de Didier, notre pen-driver, qui feint de s'être trompé et qui nous organise un 180° gauche en rase campagne, pour revenir à l'entrée de "la Noë Sèche".
Le "maître des lieux" nous attendait de pied ferme, il réussit à caser dans sa vaste cour intérieure les voitures ayant franchies sans encombre l'étroite porte cochère de sa propriété.
Monsieur Arnaud De Rochebouet avait bien fait les choses, c'est sous les airs d'accordéon montmartrois de son ami qu'il nous accueillait dans ses vieux murs, transmis sans interruption dans la famille depuis le XIVe siècle.
55 personnes, il invitait un premier groupe à le suivre pour la visite des appartements-musées à l'étage de l'aile nord, tandis qu'il invitait les autres à rejoindre son épouse qui nous attendait dans l'angle ombragé Est de la bâtisse pour nous servir "le verre d'accueil " agrémenté des notes chromatiques du piano à bretelles.
Chaque groupe à son tour découvrait les lieux : telle la salle du chapitre et la salle d'arme dont les murs, occupés encore par les portraits des ancêtres, tel celui de l'amiral Jules Cavelier de Cuverville, arrière-arrière grand-père de notre guide, qui nous dit-il, avait participé comme ses autres ancêtres aux multiples campagnes maritimes de l'époque, dont celle de Crimée, dont ils avaient ramené bien des objets et reliques exposés ici: son épée, mèche de cheveux de Louis XVI, pommeau d'ombrelle de Marie Antoinette etc .
Ensuite c'était la montée par l'étroit escalier en colimaçon de la tour ouest du XVIe avec la magnifique bibliothèque de l'amiral et ses centaines de livres parfaitement conservés; un peu plus haut on atteignait une minuscule pièce: l'oratoire où seul le châtelain pouvait se recueillir et expier ses éventuels péchés au travers du grillage central de la porte derrière laquelle se trouvait le prêtre confesseur.
Visite terminée, un barnum et son mobilier avait été dressé hors murailles pour abriter nos "agapes châtelaines".
Il fallait bientôt repartir, non sans regret, les goûts de châtelain sont si vite pris! malheur! dans son empressement Yvette s'écrasait le doigt en refermant son coffre, heureusement, Didier était là et il dû mettre en œuvre, une fois encore, ses compétences pour sauver notre amie très vaillante qui très vite, pouvait reprendre le volant et nous quittions nos hôtes sous l’œil de leurs caméras.
Direction Quintin, puis la D790 vers Corlay, mais au km 7, stop, au panneau à gauche "Mohair du pays de Corlay" et nous investissions la cour de la ferme MOHAIR de la famille Charles.
Bientôt arrivaient Anne-Marie et son mari les proprios éleveurs qui nous invitaient à prendre place dans la salle de projection pour visionner dans le détail l'historique de l'entreprise suivi des explications techniques de leur savoir faire acquis par trente années d'expérience et de pratique .
Place aux questions disait Anne-Marie, ça fusait de partout, dans les détails de ses explications transpirait l'amour pour son métier et encore davantage pour ses magnifiques petites chèvres angora bouclées et si soyeuses. S'ensuivait le contact direct avec les chevreaux de l'année "dont certains à lunettes" , dans la chèvrerie d'abord, puis dans les prés jouxtant la ferme pour rencontrer les géniteurs: les mères d'abord et les boucs un peu plus éloignés cause libido...!
La ferme elle même, ne produit que la laine par la tonte annuelle des 150 animaux fournissant dans les 600kg année, laine qui sera livrée et traitée par une quinzaine d'artisans de la région de Castre détenant ce savoir faire ancestral et en retour les laines et pièces tissées "MOHAIR": écharpes, étoles, pull, béret, poncho, mitaines, chaussettes, couvertures etc seront mises en vente.
Pour clore, un passage à la boutique s'imposait, Emilie s'affairait à la caisse et en rayon tandis que maman, sur son antique rouet, nous faisait une démonstration de filage de laine mohair.
Nous nous retrouvions en salle pour le café et biscuits du Mohair du pays de Corlay, servi par Karine actrice occasionnelle des lieux, en attendant que les emplettes soient terminées.
FIN ! un petit verre avant la dispersion et nous prenions rendez-vous pour dimanche du côté de Buhulien.
Merci à Catherine et Didier pour cette excellente journée passée ensembles, aux familles De Rochebouet et Charles pour leur disponibilité et leur chaleureux accueil, à la municipalité de Pabu et à tous les participants.
Pierre pour le CCArmor